08/10/1790

La population des îles demande et obtient de M. de Broves, commandant de la station navale de Terre-Neuve, l’autorisation de se constituer en assemblée générale pour discuter en commun avec l’administration, les affaires qui peuvent l’intéresser. Jusqu’alors, elle s’était contentée d’une sorte de règlement établi en 1786, par M. de Barbezan, chef de la division navale faisant appel à quelques notables dans les cas les plus épineux, notamment dans les affaires de justice.

11/05/1790

En présence de l’insuffisance des objets relatifs à la subsistance et à la pêche apportés dans la colonie par les navires venus de France, l’assemblée des négociants et le comité décident de permettre aux habitants de se procurer par ‘la voie des étrangers’ et pour l’annee seulement, tous les objets dont ils peuvent avoir besoin.

21/04/1790

Le brigantin anglais ‘Le Paquebot’, chargé de sel pour Harbor Grace (T. N.) s’échoue sur des rochers dangereux à l’entrée de la rade de Saint-Pierre. Le capitaine est autorisé à vendre sa cargaison, vu la pénurie de sel dans la colonie.

25/09/1789

La chaloupe conduite par un habitant de Saint-Pierre, nommé Vigneau, heurte par mégarde une corvette royale mouillée à l’entrée du Barachois. Le commandant de ce bâtiment, M. de Fabry, qui ne connaissait pas cet habitant qu’il considérait comme un simple matelot, lui fit donner quelques coups de corde. La population, voyant dans cette punition, une atteinte à sa dignité, se porte en masse devant la demeure du commandant intérimaire M. Dumesnil Ambert pour réclamer justice. Les choses s’arrangent, mais on peut voir dans ce geste le premier mouvement suscité par les idées nouvelles.

15/07/1788

Un comité de notables est nommé à Saint-Pierre, par l’assemblée générale des habitants, dont les membres délibèrent en commun avec le commandant, le contrôleur et le juge-civil. Les réunions sont annoncées par le préfet apostolique au prône et se tiennent à l’église. Ce même jour le comité remet l’avis qu’il y aurait lieu d’astreindre les propriétaires de maisons et cabanes à remplacer les cheminées par des cheminées en pierres, briques ou terre grasse, sous peine d’amende de 100 livres au profit des nécessiteux de la colonie.

25/06/1788

Le sel de pêche faisant complètement défaut dans la colonie, le chevalier de Vaugiraud, capitaine de vaisseau, commandant la station de Terre-Neuve, autorise M. Dumesnilambert, commandant p. i. à permettre l’entrée de 1300 barriques de sel provenant de l’étranger.