08/04/1793

Plantation, sur la place du gouvernement près, de la cale, d’un mât de la liberté, de 40 pieds de haut, surmonté du bonnet phrygien. Discours du commandant au peuple et à la garnison en armes. Salves d’artillerie. Chant du Te Deum à l’église. Illumination du bourg dans la soirée.

07/04/1793

Pour la première fois, les procès-verbaux de l’assemblée de la commune de Saint-Pierre et Miquelon portent la mention ‘an II de la R. F.’. Pour la première fois aussi, les membres sont désignés par la qualification de ‘Citoyens’. Arrêté, sur la motion des citoyens Fuec, Martin et autres que tous les attributs quelconques de la royauté qui se trouvent sur le pavillon de la commune en seront effacés sur le champ et qu’on y substituera d’autres le plus tôt possible, relatifs à la république française ; que la légende latine sera traduite en français, ainsi qu’il suit : ‘Au Dieu de Paix d’un consentement unanime’. Il est décidé enfin que, le lendemain, on fera la plantation de l’arbre de la Liberté. A cette occasion, le citoyen Martin offre une barrique de rhum pour ‘rafraîchir’ les citoyens travailleurs.

25/11/1792

La population envoie au ministre de la marine une adresse pour le maintien du commandant Danseville qu’elle déclare ‘Juste, honnête, conciliant, compatissant’ et lui demande d’homologuer l’arrêté d’expulsion des perturbateurs du 12 Février.

08/07/1792

M. Pellegrin, commandant la frégate le ‘Richemont’ de la station de Terre-Neuve, fait observer à M. Danseville qu’il est contraire aux lois et décrets de l’Assemblée Nationale que le commandant de colonie soit en même temps président de l’Assemblée communale. M. Danseville renonce spontanément à cette présidence qui est dévolue au sieur Bordot ; le sieur Gachot est nommé secrétaire général.

08/06/1792

En dépit de l’adresse de la population au ministre de la marine, l’Assemblée législative appelée à examiner le cas des fauteurs de troubles du 12 Février précédent à Saint-Pierre dûment expulsés et débarqués à Brest, donne tort au commandant Danseville et raison par suite, en les renvoyant à Saint-Pierre, aux perturbateurs ‘victimes de l’incivisme d’un aristocrate’.

27/05/1792

Le sieur Pagès fils est mandé à la barre de l’assemblée de la commune pour se justifier de la lettre imprudente par lui écrite à son frère à Paris, dans laquelle sous ‘des termes aussi spécieux qu’insultants et peu réfléchis’ le patriotisme connu de M. Danseville est ‘indécemment’ attaqué, celui des honnêtes citoyens de la colonie mis en doute et la vérité compromise en plusieurs endroits, surtout lorsqu’il se dit chargé des pouvoirs des habitants.

15/05/1792

M. Danseville, rappelle à l’assemblée de la commune des deux îles, divers décrets de l’Assemblée Nationale qui autorisent les habitants réunis de chaque colonie a exprimer librement leurs vœux sur les lois locales et de police qui sont les plus convenables à leur bien-être et au maintien de la paix publique.

23/04/1792

Dissolution du Club des ‘Amis de la Constitution’. Les membres de cette organisation révolutionnaire se désistent devant l’assemblée de la commune des deux îles des ‘engagements par eux imprudemment pris dans la dite société’.