22/09/1866

Un coup de vent d’équinoxe d’une violence extrême et d’une durée de 3 heures, s’abat sur la colonie, causant de nombreux sinistres. Le transport de l’Etat ‘Abondance’ est jeté à la côte entre le Cap-à-l’Aigle et l’habitation Clément. L’équipage est sauvé à l’exception de 3 hommes. C’est un chien de Terre-Neuve, en portant à terre une amarre enroulée autour du coup qui, le premier, contribue au sauvetage de l’équipage. Les bricks ‘Jeune Agathe’ et ‘Augusta’ font côte devant l’habitation Clément. Plusieurs autres bâtiments : la goélette italienne ‘Georges Lawrence’, les goélettes anglaises : ‘Marion’, ‘Morning Star’, les bricks-goélettes ‘Dard’, ‘Angélina’, ‘Augustine’ et ‘Cerès’, coulent sur place, après abordage. Il en est de même des goélettes ‘Aimable-Elisa’, ‘Caroline’, ‘Mairie-Eugénie-Elizabeth’, ‘Alice’ et ‘Alcyon’. A Savoyard, le brick ‘Eugénie’, se perd corps et biens, seul le chien du bord gagne la terre. Sur le Grand Banc la goélette ‘Victoria’ sombre avec son équipage. Le nombre des victimes est de 62.

14/09/1866

La frégate anglaise ‘Terrible’, et le ‘Medway’, vapeur de la compagnie du télégraphe atlantique, mouillent sur rade de Saint-Pierre. M. Field, directeur général de cette compagnie, informe le chef de la colonie de son projet d’établir une ligne télégraphique entre Plaisance et Saint-Pierre prolongé jusqu’à Sydney et le pris d’en demander l’autorisation au ministre. Les deux bâtiments repartent le même jour à 5 heures du soir, pour aller immerger le câble devant relier Port-aux-Basques au Cap Nord.