08/10/1988

Drame de la mer à Miquelon. Vers 20h30, une barque à moteur montée par trois Terre- Neuviens quitte la cale de Miquelon. Au matin, le corps de Gérald Warren est retrouvé à quelques centaines de mètres de la cale. Ses deux compagnons et la barque ne sont pas retrouvés.

10/07/1986

En revenant de Terre-Neuve, un incendie se déclare à bord du petit bateau « Pierre-Roger »  appartenant à Pierre Letournel. Le bateau coule au large du Cap-Percé. L’équipage est aidé par Joseph Poirier (corrigé suite au commentaire de Philippe Cormier) Georges Poirier Hebditch et Philippe Cormier  qui le ramène à l’Anse aux Soldats.

12/12/1985

Aux Terres Noires, entre Mirande et Béliveau, la plate montée par deux gardes-chasse, Jean-Luc Bry et Vivian Cuza, chavire à 350 mètres du rivage. Les deux hommes périssent dans cet accident.

22/07/1985

Une plate à moteur sort du Barachois par un temps brumeux, avec deux personnes à bord, René Corlays et son amie Marie-Thérése Roverch. Le lendemain, vers 16 heures, la plate est retrouvée par le « Paul Veillon » à 150 mètres des rochers « Les Canailles ». Malgré les recherches effectuées, les deux passagers ne sont pas retrouvés.

05/11/1982

En tentant de franchir la « Passe aux Goélettes » par temps de brume, le vapeur « Langlade », commandé par Jacques Renou, s’échoue en pleine vitesse sur la batture du « Rocher Rond ». Il restera deux jours dans cette position dangereuse. Il sera retiré par le remorqueur de haute mer « Malabar » de la Marine Nationale de 4500 chevaux, commandé par le Capitaine Le Mao.

30/04/1973

A deux heures du matin, la vedette administrative « Miquelon », en pleine vitesse, heurte une falaise près de Fortune (Terre-Neuve). Monsieur Albert Pen, Sénateur-Maire, est blessé assez sérieusement au visage avec une fracture du nez et de nombreuses ecchymoses à la tête. Un homme de l’équipage, Monsieur Disnard, souffre également de contusions multiples. Des efforts sont entrepris dans le but de renflouer la vedette coulée au pied de la falaise.

15/01/1973

En pleine nuit le chalutier canadien « Cap Brûlé » , récemment construit, s’échoue sur « les Veaux Marins » à l’ouest de Miquelon. Le chalutier de la S.P.E.C. « Galantry », apercevant une fusée, donne l’alarme à tous les marins et toutes les stations et se rend sur les lieux  du naufrage où il arrive le premier. L’état de la mer ne permet pas de sauver les 14 hommes formant l’équipage. Deux heures après un hélicoptère canadien venu d’Halifax sauve l’équipage entier et le dépose à Miquelon. Puis quelques heures après les 14 rescapés sont emmenés à Saint-Jean de Terre-Neuve par le même hélicoptère. Le bateau d’une valeur de 2 millions de dollars est considéré comme perdu.

16/01/1998 : Flare

Peu après 3 heures du matin, l’équipage entend un énorme bruit, tout le monde se précipite alors à la timonerie pour y découvrir que le navire n’a plus de pont ni de proue. Ne subsiste, aux regards des hommes, que la partie arrière sur quelques dizaines de mètres. Le navire s’est littéralement brisé en deux, la partie arrière portant la timonerie s’enfonçant immédiatement dans des eaux à deux degrés, le reste du cargo (environ 80 mètres) errant tel un vaisseau fantôme.

Les marins se rendant compte que leur refuge s’enfonce rapidement dans l’eau, et pris de panique, au moins 19 d’entre-eux se jettent à l’eau, tandis que six autres choisissent d’attendre sur place la montée des eaux.

Et ces derniers vont assister à un véritable film d’horreur. En effet, et bien que des canots aient été jetés à l’eau, ils voient leurs camarades se faire aspirer par le trou béant de la coque devant eux.

Un instant aussi, ils vivront un fol espoir, voyant surgir vers eux l’étrave d’un navire qu’ils croient venir leur porter secours. Le vaisseau passant à quelques mètres d’eux, ils découvrent alors la partie avant de leur propre navire. L’eau ayant rejoint les six hommes, ils sautent à leur tour pour nager sur une trentaine de mètres vers un canot de sauvetage. Le destin s’archarne contre eux puisque le canot est retourné, malgré l’énergie du désespoir qui les habite, ils n’arrivent pas à le redresser, le radeau de survie est véritablement collé à la surface comme une ventouse.

Au bout de leurs efforts, les six hommes choisissent dès lors de s’agripper dessus, ne laissant que les jambes dans l’eau, espérant des secours rapides. L’un d’entre eux soutiendra pendant plusieurs heures l’un de ses camarades complètement affaibli, et lorsque, par la force des choses, ce malheureux ne sera plus soutenu, il ne restera que quatre hommes acrochés au radeau, un autre ayant tout simplement disparu.

Quelques 6 heures plus tard, assommé par le froid, ne s’interrogeant même plus sur son avenir, l’un des hommes entend d’abord puis voit l’hélicoptère canadien de sauvetage. Les plongeurs les ayant rejoints, en 10 minutes, ils sont hélitreuillés à bord, avant d’être remenés sur St-Pierre où ils seront soignés au Centre hospitalier François Dunan.

D’après les témoignages des 4 rescapés, il y avait à bord 25 marins. Le temps n’étant pas très mauvais (vents de 70km/h et creux de 4 mètres), ce drame serait du à l’état de délabrement très avancé du cargo.

07/05/1975 : Doris-Holyoke

Un très grand nombre de voyages autour du monde ont été effectués par des marins solitaires dont certains d’entre eux réalisèrent de véritables exploits tels que Vito Dumas, Slocum et plus près de nous Sir Francis Chichester, Eric Tabarly et Alain Colas. Beaucoup d’autres voulurent les imiter sans jamais y parvenir.

Un des plus malchanceux fut Gérard Lapointe de Holyoke, un petit port des Etats-Unis. Il était parti de Gloucester, Massachussets, avec un petit bateau de moins de 8 mètres de long, pour le port de Plymouth en Angleterre. Exténué par un combat continuel depuis son départ, avec le vent et la mer, Lapointe vaincu par la fatigue s’endormit alors qu’il se trouvait au large de l’Ile de Miquelon.

Il fut réveillé de son lourd sommeil par l’écrasement de son bateau sur les rochers du « Ruisseau Creux » sur la côte ouest de Miquelon.

Il s’en tira indemne, mais son bateau fut considéré perte totale.