13/01/1792

L’Assemblée Générale de la Commune des îles Saint-Pierre et Miquelon, présidée par M. Danseville, commandant, décide, que ses séances auront lieu dans la grande salle du Gouvernement et finalement arrête que toutes mascarades et déguisement quelconques sont défendus et que ceux qui contreviendront à cette défense et trouvés de jour ou de nuit sous le masque, ou déguisés sans masque, subiront un mois de prison.

07/06/1791

Le vicomte de Chateaubriand arrive à Saint-Pierre où il passe 15 jours. Le célèbre écrivain s’était embarqué à Saint-Malo le 8 avril précédent sur le navire ‘Saint-Pierre’ de 160 tonneaux commandé par le capitaine Desjardins qui devait le conduire à Baltimore (Etats-Unis). Contrarié par les vents d’Ouest, le bâtiment relâcha aux Açores le 6 mai. Il en repartit le lendemain, mais les vents contraires persistant forcèrent le ‘Saint-Pierre’ d’anordir et enfin de faire une nouvelle relâche à Saint-Pierre. C’est donc grâce à cette circonstance que l’auteur des ‘Mémoires d’outre-tombe’ foula le sol de notre Ile. Dans son autobiographie, M. de Chateaubriand dépeint notre rocher sous des couleurs peu séduisantes.

08/10/1790

La population des îles demande et obtient de M. de Broves, commandant de la station navale de Terre-Neuve, l’autorisation de se constituer en assemblée générale pour discuter en commun avec l’administration, les affaires qui peuvent l’intéresser. Jusqu’alors, elle s’était contentée d’une sorte de règlement établi en 1786, par M. de Barbezan, chef de la division navale faisant appel à quelques notables dans les cas les plus épineux, notamment dans les affaires de justice.

11/05/1790

En présence de l’insuffisance des objets relatifs à la subsistance et à la pêche apportés dans la colonie par les navires venus de France, l’assemblée des négociants et le comité décident de permettre aux habitants de se procurer par ‘la voie des étrangers’ et pour l’annee seulement, tous les objets dont ils peuvent avoir besoin.

21/04/1790

Le brigantin anglais ‘Le Paquebot’, chargé de sel pour Harbor Grace (T. N.) s’échoue sur des rochers dangereux à l’entrée de la rade de Saint-Pierre. Le capitaine est autorisé à vendre sa cargaison, vu la pénurie de sel dans la colonie.

25/09/1789

La chaloupe conduite par un habitant de Saint-Pierre, nommé Vigneau, heurte par mégarde une corvette royale mouillée à l’entrée du Barachois. Le commandant de ce bâtiment, M. de Fabry, qui ne connaissait pas cet habitant qu’il considérait comme un simple matelot, lui fit donner quelques coups de corde. La population, voyant dans cette punition, une atteinte à sa dignité, se porte en masse devant la demeure du commandant intérimaire M. Dumesnil Ambert pour réclamer justice. Les choses s’arrangent, mais on peut voir dans ce geste le premier mouvement suscité par les idées nouvelles.