04/07/1816

Le commandant Bourrilhon rend compte au ministre, qu’après examen des lieux dès son arrivée à Saint-Pierre, il s’est décidé à rebâtir le bourg sur son ancien emplacement. Aussitôt son parti pris, il a fait descendre les ouvriers d’artillerie et fait installer 6 grandes tentes, non compris celles des entretenus, pour recevoir les approvisionnements à mesure de leur débarquement. Il a envoyé à Miquelon, avec quelques approvisionnements, tous les déportés, au nombre de 311, qui désiraient s’y établir et leur a permis d’emporter les hamacs qu’on leur avait donnés à leur départ de France. Plusieurs habitants de Saint-Pierre ont déjà construit leurs cabanes et beaucoup d’autres s’en occupent. Les bâtiments du commerce arrivent lentement, 40 sur 60 ou 70 partis de France. Les pêcheurs sédentaires ont été continuellement contrariés soit par le manque d’appât ou le mauvais temps. Ceux du Grand Banc ont été au contraire favorisés.

02/07/1816

Décision ministérielle nommant définitivement curé de Saint-Pierre M. Ollivier, Pierre, que M. le commissaire principal de marine à Saint-Servan, avait choisi, au moment du départ de l’expédition chargée de reprendre possession de la colonie, pour remplir provisoirement les mêmes fonctions, en remplacement de M. Guiliani qui n’a pu rejoindre sa destination.

22/06/1816

Rétrocession officielle des Iles Saint-Pierre et Miquelon. La corvette de S.M. Britannique ‘Hazard’ commandée par Sir Cookesley, venant d’Halifax, arrive dans la matinée à Saint-Pierre. Le capitaine Ollivier, de la frégate française ‘Revanche’ envoie un de ses officiers à bord, et deux heures après le commandant anglais vient à son tour à bord du bâtiment français. Après s’être communiqué mutuellement leurs pouvoirs M. Bourrilhon, chargé du service et le capitaine Cookesley décident que la remise de la colonie aurait lieu à bord de la corvette anglaise au moment de l’échange des actes de remise et de réception, la ‘Revanche’ et le ‘Hazard’ saluent ensemble de 21 coups de canons les pavillons français et anglais, arborés dans cette circonstance en vue de la rade et, après le salut, le pavillon anglais est amené. A terre les troupes de la garnison sont sous les armes. Tout fut terminé aux cris de « Vive le Roy ». Le chargé du service put écrire le 25 juin au ministre : ‘Monseigneur, je suis enfin assez heureux pour pouvoir annoncer à votre Excellence que le pavillon Blanc flotte sus les isles ‘Saint-Pierre et Miquelon’.