02/11/1823

Le trois-mâts anglais ‘Saint-Patrice’ se rendant d’Antigonish à Londres avec un chargement de blocs de sapins, se perd dans le S. 0. de Galantry par coup de vent de S. E. L’équipage composé de 25 hommes, se sauve à grand-peine.

01/11/1823

Le commandant rend compte au Département qu’il se voit dans l’obligation d’acheter des vivres à l’étranger pour venir au secours des habitants malheureux de cette colonie qui, par suite de la stagnation des affaires due au conflit franco-espagnol se sont trouvés sans fournisseurs, 300 personnes seront à nourrir pendant l’hiver.

15/10/1823

La goélette anglaise ‘Suzanne’, capitaine et armateur Girouard se perd sur la côte ouest de Langlade par coup de vent d’O.N.O. L’équipage et les passager sont sauvés par les sieurs Aubert et Durane, pêcheurs.

01/10/1823

La gabarre ‘La Nantaise’, pendant sa traversée de Rochefort à Saint-Pierre avec des approvisionnements pour la colonie, est poursuivie par un bateau de guerre espagnol et n’échappe à la capture qu’à la suite d’une manœuvre hardie du capitaine Lemaigre. L’arrivée de ‘La Nantaise’ permet de sauver les moyens d’existence de la colonie, sans lesquels les deux îles se seraient trouvées dans un dénuement total. – Le commandant accuse réception au ministre de sa dépêche relative à l’allocation de 21 000 francs pour être consacrées à la défense des deux îles, en prévision d’une attaque de bâtiments espagnols, et lui annonce que cette somme sera affectée à la construction d’une nouvelle batterie, à l’armement et à l’équipement des milices dont les cadres sont déjà formés.

29/05/1823

D’après un rapport de M. Thouin, professeur de culture au jardin du Roi, le Ministre invite le commandant Fayolle à donner suite aux diverses propositions faites dans ce rapport à l’effet d’accroître et d’améliorer les ressources agricoles de la colonie, la suite que pourront comporter les moyens mis à sa disposition.

08/05/1823

Arrivée du brick-goélette ‘Miquelonnaise’ à Saint-Pierre. Les nouvelles que ce bâtiment apporte sur les événements politiques qui se passent en France jettent la plus grande consternation parmi les habitants, pêcheurs des deux Iles, en apprenant que, en prévision de l’entrée de l’armée française en Espagne, les navires de France n’armaient pas cette annee. Par ce fait, la colonie se trouve à la veille de manquer de provisions de toute espèce et de fournitures de pêche, et la pêche bien compromise faute de sel. Dans cette situation critique, le Conseil d’administration décide l’achat, à l’étranger de 236 quarts de farine et 20 quarts 1/2 de lard. Cette quantité ajoutée au stock existant au magasin général, permettra d’attendre des nouvelles officielles de la métropole.

31/12/1822

Le brick ‘Laure’, de la maison Hamel et Cie, venant de France, se présente dans la passe du S. E. par vent 0. N. 0. bon frais, neige, froid sévère – 10° et demande le pilote. Le commandant Fayolle donne l’ordre au pilote Xavier Sire de se rendre à bord avec les canotiers du port : Portanguen, patron, Hervois et Hoguais, matelots. Le gendarme Yreux les accompagne afin de rapporter les dépêches du Gouvernement, si le capitaine du brick en avait reçu avant son départ. L’embarcation parvient à atteindre la ‘Laure’ et est hissée sur les bastingages. Mais le vent fraîchissant du N. 0. accompagné de poudrin, le brick traverse la rade, enfile la passe du N. E. et disparaît en fuite, dans le sud. Il ne reparaît plus à Saint-Pierre. Ce n’est que le 3 mai 1823 que le pilote Sire, les trois matelots du port et le gendarme Yreux de retour à Saint-Pierre sur la ‘Miquelonnaise’ venant de Saint-Malo, peuvent apprendre au commandant que la ‘Laure’, contrainte par les vents contraires à poursuivre sa route sur France était arrivée à Nantes le 10 février.