20/10/1827

Furieux coup de vent de S. E. au cours duquel la goélette de l’Etat la ‘Camille’ et celle de Detcheverry de Miquelon chargée de vivres sont jetées à la côte dans le Barachois de Saint-Pierre. A Miquelon, la goélette de Valéry Ledret est totalement perdue.

29/09/1827

Le conseil d’administration examine la situation des trois quarts des habitants de Miquelon et d’une cinquantaine de personnes de Saint-Pierre qui vont se trouver sans pain par suite de la pêche la plus mauvaise qui ait encore eu lieu depuis la paix, et du refus des fournisseurs d’avancer des vivres à ceux qui n’ont pu les solder entièrement. Il est décidé qu’il est impossible de renvoyer les indigents en France et qu’il sera délivré du pain à tous et en outre 2 onces de lard et 30 grammes de mélasse par jour à ceux qui seront reconnus dans l’impossibilité absolue de rien se procurer par eux-mêmes.

20/09/1827

Le gouverneur de Terre-Neuve sir John Cochramm, en tournée sur les côtes, fait escale à Saint-Pierre pour faire au gouvernement local des représentations au sujet de la pêche, dans les eaux anglaises et des coupes de bois sur la grande terre faites par les pêcheurs français.

14/11/1826

Le chef des établissements fait part au ministre que l’été de 1826 a été très humide, ce qui a.occasionné beaucoup de maladie les ‘consortés’ (marins associés pour la campagne), 40 sont morts à l’hôpital, ce qui ne s’était jamais vu. La pêche eût été passable si les coups de vent successifs, les brumes et les pluies continuelles de l’été n’avaient causé la perte de la moitié au moins des produits. Une grande partie de la population, notamment celle de Miquelon, est dans un état de détresse difficile à exprimer.