07/11/1846

Explosion, à 11 heures du soir, de la poudrière de Saint-Pierre située à l’ouest de la ville, occasionnant de grands dégâts. Plusieurs maisons situées dans les environs de l’édifice sont abattues, les moins maltraitées ont leurs fenêtres brisées. L’hôpital vétuste, devient inhabitable, l’église est très ébranlée. une femme est blessée mortellement par une pierre. Des débris humains sont, trouvés dans la cour de l’hôpital; les brûlures très noires qu’on y remarque ne laissent aucun doute que l’incendiaire ait péri dans la poudrière même. Un de ces lambeaux provenant du cuir chevelu sert à identifier l’auteur du désastre, un nommé Charot, Michel, dit Pierre Beholat, né en 1814 à Ustaritz, marin, hivernant à Saint-Pierre depuis 1830. L’enquête révèle que c’est cet individu qui, atteint d’aliénation mentale et en surveillance à l’hôpital d’où il s’était échappé vers 7 heures du soir, après avoir facilement franchi la palissade d’entourage de la poudrière, sera parvenu à faire dans le mur en planches ou dans la toiture en bardeaux une brèche propre à faciliter son introduction.

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